Une précédente actualité présentait les escaliers sous un aspect design et élément de décoration, arrêtons-nous aujourd’hui sur l’aspect plus technique des escaliers.

Que le projet porte sur le remplacement d’un escalier existant, sur son déplacement (et donc la création d’une nouvelle trémie), ou bien encore de la création d’un escalier pour accéder à des combles à aménager ou à une surélévation de la maison, la conception de l’escalier répond aux mêmes règles.

Sa fonction première est évidemment de permettre l’accès des occupants au niveau supérieur, en toute sécurité et de manière confortable.

Il doit aussi permettre de véhiculer des meubles (pour l’aménagement de l’étage), même si on peut dans certains cas utiliser les fenêtres pour passer des meubles plus encombrants.

Pour l’usage de l’escalier soit confortable et naturel, tant en montée qu’en descente, la dimension des éléments constitutifs de l’escalier doit répondre à des règles précises.

Quelques définitions d’abord :

  • Le giron est la profondeur de chaque marche
  • L’emmarchement est la largeur de la marche
  • La hauteur de marche est … la hauteur de marche !
  • Le nez de marche est l’arrête avant de la marche
  • La contremarche est la partie verticale située sous chaque marche
  • La trémie est l’ouverture nécessaire au plancher de l’étage à desservir, pour pouvoir accueillir l’escalier
  • L’échappée qui est la hauteur de passage entre la marche située sous le départ de la trémie, et le plafond

Les règles de conception à respecter :

  • La largeur de marche doit être comprise entre 70 et 100 cm
  • La hauteur de marche doit être de 18 cm +/ 2 cm
  • Le giron doit être de 27 cm +/ 3cm
  • Mais surtout, le couple « hauteur de marche / giron » doit respecter la formule suivante, connue sous le nom de « Loi de Blondel » : 60 < 2H + G < 64 ; faute de quoi l’escalier apparaîtra très raide à gravir, ou au contraire trop peu pentu et long à gravir, et dans les deux cas, inconfortable !

L’encombrement de l’escalier va donc être défini par :

  • La hauteur à couvrir (hauteur sous plafond du niveau inférieur + hauteur de l’entresol
  • La hauteur choisie des marches
  • Et donc le nombre de marches nécessaires
  • Et donc le giron, qui multiplié par le nombre de marche va donner la longueur totale de l’escalier …

C’est ce qui conduit souvent à devoir installer un escalier dit « quart-tournant » ou « deux-quart-tournant » afin de limiter son emprise au sol.

C’est en général le plan du niveau inférieur qui contraint la position de l’escalier, pour affecter la pièce qui gêne le moins, puis on vérifie que le passage de tête (l’échappée) qui en découle est ok.

Enfin, le matériau constructif du plancher intermédiaire aura un impact sur le coût des travaux de réalisation de la trémie :

  • Un plancher bois sera moins couteux et plus facile à ouvrir, en outre l’ensemble des travaux (trémie, fabrication et pose de l’escalier) pourra être réalisé par le charpentier
  • Un plancher béton (dalle ferraillée) sera plus couteux à percer, et nécessitera l’intervention d’un maçon.
  • Un plancher poutrelle hourdis sera le plus compliqué à gérer puisqu’il nécessitera l’intervention d’un maçon, et certainement la mise en place d’un poteau de soutien.

Voilà, vous en savez davantage sur les tenants et aboutissants de l’implantation des escaliers ! Alors n’hésitez plus et faites appel à votre courtier en travaux de La Maison des Travaux – agence de Sens & Auxerre.