Lorsque l’on rénove une maison ou que l’on souhaite aménager des combles, il faut être sûre de la solidité des planchers avant tous travaux. En effet, dans les constructions anciennes, le temps, l’humidité, les mouvements de sol, … impactent très souvent la planéité et la stabilité des planchers. La mise en place d’une chape sèche est souvent la meilleure solution sauf dans le cas d’un plancher présentant peu d’irrégularités où un simple ragréage autolissant suffira.
Dans un premier temps il est primordial de vérifier l’état des structures porteuses car une chape légère n’est en aucun cas un élément structurelle.
Puis il faut vérifier le plancher existant : présence de trous, de traces d’affaiblissement par moisissures ou attaques d’insectes… Et remédier aux dégradations éventuelles avant la pose de la chape.
La chape sèche est une superposition de différents matériaux qui ont chacun leurs propriétés et atouts. Elle permet de rattraper des différences de niveaux jusqu’à 12 cm ! Une chape sèche est aussi idéale pour le passage de gaines techniques et l’amélioration de l’isolation phonique et thermique entre les niveaux d’habitation.
- La première étape consiste en la pose d’un film polyane étanche, mais microperforé. Il est en effet indispensable que le plancher puisse respirer. Cette première couche fera l’objet d’un joint étanche sur tout sa périphérie,
- Ensuite, si le dénivelé à rattraper est très important, on pose des plaques de polystyrène très dense, plus légères et moins coûteuses que les granulats,
- L’étape suivante est la répartition des granulés d’égalisation (argile expansé, mica enrobé de bitume, bois, chanvre enrobé de bitume, …) sur une couche de 2 cm minimum, parfaitement égalisée. C’est à ce moment qu’intervient la mise en place des gaines électriques ou passage de canalisations,
- Enfin, on dépose les plaques de finitions, par vissage, collage, agrafage, … Ces plaques sont reliées les unes aux autres, mais doivent rester désolidarisées du pourtour de la pièce par une bande compressive rebouchée à l’aide d’un mastic. Il existe plusieurs modèles de plaques (en plâtre haute dureté, en ciment, en fibre de ciment, en gypse et cellulose) avec des qualités hydrofuges, incombustibles, …
On observe de nombreux avantages à la pose d’une chape sèche. Elle ne nécessite pas de gros matériel et le chantier reste très propre, pas besoin d’eau notamment. Pas de temps de séchage, le sol est tout de suite disponible pour la pose des finitions : moquette, parquet, carrelage, … (il faudra prévoir une étanchéité avant la pose de carrelage dans une pièce humide). L’épaisseur minimum d’une chape sèche est de 5 cm donc une surélévation de plancher raisonnable.
A contrario, ce type de chape ne peut accueillir que des cloisons légères.
Le point négatif de la réalisation d’une chape sèche reste son prix élevé. Cependant, elle reste la solution idéale pour de petites surfaces ou des chantiers difficiles d’accès.
Pour terminer, on peut envisager dans certains cas, l’installation d’un plancher surélevé isolant. Ce système de chape sèche sur pieds réglables en hauteur, posés sur support sain répond parfaitement à une optimisation d’isolation acoustique et au rattrapage d’irrégularités du sol en superposant une couche de laine minérale puis des dalles de bois aggloméré.